J'interpelle la ministre de la transition écologique, de l'énergie, du climat et de la prévention des risques, Mme Agnès Pannier-Runacher
- Karim Benbrahim
- 19 nov. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 avr.

La dette écologique alimente la dette financière. L’une ne peut être opposée à l’autre.
Lors de son discours de politique générale, le Premier ministre a déclaré faire du combat contre ces deux dettes la boussole de son action politique. Pourtant, le budget présenté à l’Assemblée nationale et qui est aujourd’hui en discussion au Sénat emprunte le chemin contraire. Vous-même avez déclaré le 18 octobre dernier qu’il faut un budget qui soit à la hauteur de la situation.
Mais ce n’est pas le cas aujourd’hui.
La politique portée par le gouvernement inquiète. Elle inquiète parce qu’il n’est plus temps de remettre à demain la lutte contre le dérèglement climatique. Elle inquiète les industriels qui, faute de visibilité, ne peuvent pas développer un outil industriel capable de rivaliser avec nos concurrents étrangers. Elle inquiète enfin les salariés qui voient aujourd’hui leurs emplois menacés.
Permettez moi d’évoquer brièvement la situation en Loire-Atlantique :
Après le fabricant de panneaux photovoltaïques Sistovi, qui a dû mettre fin à son activité au printemps dernier,c’’est maintenant Sonnier Duval qui annonce la suppression de 225 postes face à une baisse des commandes de pompes à chaleur. Chez General Electric, ce sont 360 emplois qui sont menacés dans la filière éolienne en mer.
Ici, c’est l’incapacité de l’État à planifier une réelle politique de développement des énergies renouvelables qui a créé un creux dans le carnet de commandes, poussant ainsi l’entreprise à envisager de délocaliser son activité aux États-Unis.
Le projet de loi de finances accroît les inquiétudes :
Réduction de 60 % du budget alloué au Fonds vert, alors que l’engagement des territoires dans son utilisation est croissant.
Réduction d’environ 35 % du Fonds chaleur, pourtant un des leviers les plus efficaces pour la décarbonation et la réduction de notre dépendance aux énergies fossiles.
Dans nos territoires, ce sont des projets essentiels :
Pour la préservation de la biodiversité,
Pour la lutte contre le dérèglement climatique,
Pour l’adaptation au changement climatique
… qui ne pourront pas se réaliser.
Madame la Ministre,
Vous avez évoqué dans votre propos liminaire la situation de l’industrie française.
Quelles mesures envisagez-vous pour changer la trajectoire industrielle et empêcher la délocalisation d’industries essentielles à la réussite de la transition écologique ?
Il s’agit d’un enjeu écologique, mais aussi d’un enjeu économique et de souveraineté nationale.
Deuxième question : vous avez mis votre démission dans la balance des arbitrages budgétaires. On nous a bien expliqué dans votre propos que la copie ne bougera pas sur le Fonds vert et le Fonds chaleur.
Pensez-vous aujourd’hui avoir obtenu les moyens nécessaires et suffisants pour mener à bien votre action ?
Vous pouvez retrouver l'intervention complète sur YouTube en suivant ce lien : https://youtu.be/bH7olTkNpbE
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