J'interpelle le PDG de Michelin en Commission des affaires économiques

En commission des affaires économiques, j’ai interrogé le PDG de Michelin, Florent Menegaux, sur l'impact des hausses de salaires sur la performance de son entreprise et au sujet de l’accompagnement de l’État dans la transition écologique.

M. le Président, M. le Président-Directeur Général.  

Je souhaite vous poser deux questions distinctes.  

Les politiques menées depuis maintenant plus de sept ans par Emmanuel Macron ont eu pour effet d’accroître les inégalités et d’augmenter la précarité des plus faibles.  Aujourd’hui, entre 1 et 2 millions de personnes en France exercent un emploi mais vivent sous le seuil de pauvreté.  Alors que le nombre de travailleurs pauvres ne diminue pas et que le pouvoir d’achat reste une préoccupation centrale pour les Françaises et les Français, il y a une urgence à agir.  

M. le Président-Directeur Général, vous avez annoncé cette année la mise en place d’un salaire décent pour l’ensemble de vos salariés dans le monde, considérant que – je mets les guillemets – "le SMIC n’est pas un salaire décent".  Un constat que mes collègues socialistes et moi-même partageons évidemment, puisque nous défendons une augmentation du SMIC et des plus bas salaires.  Quelques mois après l'annonce de ce salaire décent, je souhaiterais que vous nous partagiez un premier bilan.  

Aujourd’hui, certains – encore sur les rangs situés à votre droite – pensent qu’augmenter les plus bas salaires serait dangereux pour notre économie.  

Pouvez-vous donc nous éclairer sur l’impact positif ou négatif d’une telle politique sur la performance économique de votre entreprise ?  

Outre un impact positif sur la consommation, si une telle politique était généralisée, n’y a-t-il pas un intérêt évident pour les entreprises d’avoir leurs salariés libérés d’une partie de leurs difficultés matérielles ?  

Ma deuxième question concerne les conditions de réussite de la transition écologique.  

Michelin, comme de très nombreuses autres entreprises industrielles, est amené à réaliser une mutation technologique pour répondre à cet impératif.  

Dans le même temps, le groupe doit faire face à une concurrence internationale, souvent rude et parfois déloyale.  

Dans ce contexte, pouvez-vous nous indiquer les axes d’amélioration que vous identifiez dans l’accompagnement de l’État à la transition écologique des grandes industries ?

Vous pouvez retrouver l’intervention complète sur YouTube en suivant ce lien : https://youtu.be/UM9swnblmPo