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Mon combat pour l'abrogation de la réforme des retraites

La réforme des retraites, imposée contre la majorité des français par 49.3, n’a jamais été votée par les députés. La proposition d’abrogation discutée en séance le 28 novembre aurait donc permis de remédier à cette irrégularité démocratique et de rendre limpide l’opposition des députés au report de l’âge légal de la retraite à 64 ans.


En effet cette réforme, profondément injuste, pénalise tout particulièrement les classes populaires, les travailleurs séniors éloignés de l’emploi et les femmes. 


Les inégalités d’espérance de vie entre les différentes classes sociales sont telles qu’à 62 ans, un quart des 5% des hommes les plus pauvres sont déjà morts. Rehausser l’âge de départ condamnerait une part encore plus importante des plus précaires à ne jamais connaître la retraite.


Le nombre de mois supplémentaires à travailler concernerait particulièrement les catégories moyennes dès lors que la réforme s’appliquerait pleinement.


Le décalage de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite est également brutal pour les travailleurs séniors éloignés de l’emploi. Selon la DREES, ce décalage pourrait créer 110 000 nouveaux allocataires des minimas sociaux et 280 000 nouveaux demandeurs d’emploi.


Enfin, le nombre de mois supplémentaires à travailler serait inégal entre les femmes et les hommes, les premières ayant à travailler quelques trimestres de plus que les seconds.


Les socialistes ont soutenu la proposition d’abrogation de la réforme des retraites, mais les députés macronistes et ceux de la droite ont fait le choix de bloquer le débat en ayant recours à l’obstruction parlementaire. Cette pratique est traditionnellement exclue lors des niches parlementaires du fait de l’organisation de l’ordre du jour à l’Assemblée - majoritairement dévolue au gouvernement et à la majorité. Le recours à l’obstruction par le “socle commun” illustre leur crainte de perdre le vote, ce qui aurait exposé aux yeux du pays entier l’illégitimité de cette réforme.

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